Qu'est-ce que la filière LMD en architecture à Hanoï ?  Qu'est-ce que la filière LMD en architecture à Hanoï ?  Qu'est-ce que la filière LMD en architecture à Hanoï ?  Qu'est-ce que la filière LMD en architecture à Hanoï ?  Qu'est-ce que la filière LMD en architecture à Hanoï ? 

  Une caractéristique essentielle des sociétés contemporaines est liée à leur complexité. L'architecture, la multiplication d'habitats dans différentes parties de la planète, les mutations de villes et de territoires, les phénomènes de métropolisation constituent autant d'approches privilégiées pour appréhender cette complexité. En contrepartie, cette complexité remet en question les connaissances en architecture

  Le lien études-enseignement-recherche prépare les étudiants de la filière LMD. Les étudiants apprennent de leurs enseignements comment tenter de gérer cette complexité. Ils apprennent comment contribuer à l’évolution des cadres dans lesquels il est possible de comprendre cette complexité. Ils prennent conscience qu'une part croissante des savoirs en architecture deviennent tributaires d’une investigation systématique ou rigoureuse. Sans cette investigation, les propositions architecturales ne peuvent avancer socialement et économiquement, ni répondre au enjeux écologiques, territoriaux, métropolitains, patrimoniaux ou bien encore numériques du monde contemporain.

  Le processus d’enseignement et d’acquisition de connaissances de la filière LMD bénéficie ainsi de l’éclairage de la recherche en architecture aux fins suivantes :

  - acquérir et évaluer, dans une optique critique, des connaissances de fond en partant de l’hypothèse que le savoir en architecture est partiel, souvent dogmatique, et est en voie d’être enrichi et revu dans un environnement scientifique maîtrisé,

  - comprendre des processus par lesquels on met au jour des connaissances en architecture,

  - acquérir la capacité d'expliciter des choix de manière démonstrative, voire de pratiquer une investigation rigoureuse validée par une communauté scientifique.

  L'équipe enseignante de la filière LMD est ainsi ancrée à la fois dans des activités, des identités, et des cultures de type universitaire et, en même temps, bon nombre des enseignants ont une expérience opérationnelle en architecture, urbanisme ou paysagisme (pour plus d'information, voir les rubriques et ).

  La licence est axée sur l'acquisition de connaissances de fond en architecture. Les enseignements portent sur les méthodes et techniques de projection d'espaces, sur les émotions et logiques esthétiques, sur la sociologie, sur la construction, sur l'énergétique, sur l'histoire, sur l'économie, sur les démarches artistiques, sur l'écologie (cette liste d'approches disciplinaires ne pourrait pas être exhaustive).

  Les enseignements de licence sont imaginés comme ressource pour voir, percevoir, comprendre et résoudre des problèmes architecturaux de plus en plus complexes, mais aussi comme une source de plaisir, de mise en mémoire, d’imagination, de prise de conscience et de valeurs pour l’être humain (pour plus d'information, voir la rubrique ).

  Le master est axé sur l'acquisition d'attitudes, de techniques et de compétences qui préparent les étudiants-architectes à adopter des rôles appropriés dans des situations territoriales et urbaines complexes. Les étudiants-architectes apprennent à recourir à des formes de savoir aussi fiables que possible, dans un contexte où ce savoir exige de poursuivre les investigations et de résoudre des problèmes. Pour cela, deux enseignements scientifiques leur sont proposés

  - le Séminaire (Cf.) est un enseignement phare en 4ème année (ou 1ère année de master). Il pèse 40% des crédits européen à acquérir sur l'année par les étudiants-architectes. Il s'agit d'une sensibilisation aux démarches scientifiques. Une place importante est accordée aux méthodes de production et de validation scientifique des connaissances. Chaque étudiant doit, au cours du séminaire, produire un mémoire de master personnel et original. Il y apprend à mettre en place un sujet précis qu'il peut raisonnablement cerner, à établir un état de la littérature sur le sujet, à proposer un questionnement original, à proposer une méthode d'investigation raisonnée, à discuter et critiquer les résultats de son étude.

  - le Parcours recherche (Cf.) est un enseignement optionnel, soit sans obligation. Il est proposé en 5ème année (ou 2de année de master). Dans le prolongement du séminaire de 4ème année, le Parcours recherche initie davantage aux démarches scientifiques. Il est ouvert aux étudiants-architectes voulant éventuellement candidater au cycle doctoral. Il se constitue d'enseignements collectifs ainsi que d'un accompagnement individuel pour aider chaque étudiant à construire un sujet de recherche dédié à la réalisation d'une éventuelle thèse de doctorat.

  Le doctorat (Cf.) valide une expérience de recherche, ainsi que la rédaction et la soutenance d'un mémoire (thèse de doctorat). C'est le grade universitaire le plus élevé de la filière LMD. Il se réalise dans le cadre législatif en vigueur en France, avec un cycle de trois ans et rattaché à une école doctorale en France. Pour chaque doctorant, il fait l'objet d'une convention de cotutelle entre l'HAU et une des écoles doctorales françaises rattachées aux 4 ENSA partenaires de la filière LMD.

  Chaque doctorant mène un projet de recherche encadré par un chercheur confirmé, le directeur de thèse, titulaire d'une habilitation à diriger des recherches (HDR). Le doctorant et le chercheur encadrant définissent le sujet de la thèse. Ils discutent régulièrement pour faire le point sur l'avancée du projet.

  La thèse se construit progressivement avec une partie bibliographique (étude des articles déjà parus sur le sujet), qui permet d'enchaîner sur la rédaction d'une revue de littérature, une partie de réflexion théorique souvent lié à une étude de cas ou une réflexion sur un sujet, puis une partie de mise au jour de connaissances : définition d'une problématique, établissement d'un protocole, réalisation d'expériences, entretiens, de recueils d'informations fiables et inédites. Cet enchaînement peut être plus ou moins bien observé selon la nature des sujets de recherche, chaque doctorat étant un travail scientifique individuel et original adapté à un sujet précis.

  L'ensemble de la filière LMD construit son originalité et évolue au sein de débats et d'échanges interculturels privilégiés. Cette interculturalité porte souvent sur les représentations mentales qui se tissent entre les multiples médiatisations de la scène architecturale internationale et les projets locaux. Ces phénomènes interculturels en architecture sont complexes et restent peu étudiés d'un point de vue scientifique. Ils échappent en partie au contrôle des corporations professionnelles, des groupes financiers et industriels et des États. Ils constituent un objet de recherche transversal aux multiples travaux scientifiques affiliés à la filière LMD.

  De l'interculturel en architecture

  La construction des identités culturelles intègre bien souvent des particularismes liés aux architectures locales, aux villes et aux paysages. Avec la facilitation croissante des échanges sur la planète, chaque bassin culturel tend aussi à s'influencer d'autres cultures. Par de perpétuels va-et-vient entre des représentations locales et globales, par des jeux d'influences et de différenciations culturelles, les productions architecturales et urbaines constituent ainsi des terrains d'études privilégiés pour mieux saisir la progression actuelle des connaissances en architecture.

  - les approches patrimoniales, par exemple, participent à la construction de représentations interculturelles. Les savoir-faire en architecture se heurtent à des interprétations individuelles et collectives extrêmement variées dès lors qu'il s'agit de décliner des logiques de transformations d'espaces liés à leurs usages, à leurs histoires, à leurs techniques, à leurs mémoires, à leurs significations culturelles locales.

  - les approches urbaines, par exemple, participent à la construction de représentations interculturelles. Les savoir-faire se heurtent à des interprétations individuelles et collectives extrêmement variées dès lors qu'il s'agit de décliner des objectifs en termes pragmatiques de croissance urbaine accélérée, de qualité des espaces publics, de formes urbaines, de renouvellement ou de rénovation de quartiers existants.

  - les approches paysagères, par exemple, participent à la construction de représentations interculturelles. Les savoir-faire se heurtent à des interprétations individuelles et collectives extrêmement variées dès lors qu'il s'agit de décliner des objectifs en termes pragmatiques de représentation partagée d'un paysage donné, d'une ambiance sensible, d'une mise en scène, d'unité d'un paysage qui imbrique de multiples échelles (des détails constructifs d'aménagements locaux jusqu'au grand territoire), des flores et faunes endémiques, de constructions collectives de mythes paysagers.

  - les approches écologiques, par exemple, participent à la construction de représentations interculturelles. Les savoir-faire en architecture se heurtent à des interprétations individuelles et collectives extrêmement variées dès lors qu'il s'agit de décliner des objectifs en termes pragmatiques de qualité des habitats et des mobilités, d'impacts carbone des aménagements et construction, d'adaptation climatique et de consommations énergétiques des bâtiments et transports, de préservation des paysages et des écosystèmes.

  Autrement dit, les thèses de doctorat, les projets de recherche et, plus globalement, les activités scientifiques liées à la filière LMD ont pour lien thématique à la fois fédérateur, original et transversal de questionner et enrichir les connaissances sur l'interculturalité en architecture.